19 août 2006

J12 - Siwa et ses merveilles

Nous allons enfin pouvoir explorer Siwa vu que la forme est de retour. Au programme, découverte des temples d'Alexandre et d’Amon et de la source de Cléopâtre.
Découverte du temple de l'oracle. Nous partons assez tôt (8h) pour marcher sous une chaleur raisonnable. C'est donc au milieu des palmiers que nous déambulant sur un terrain absolument plat avec au choix des sources plus ou moins exploitées, des champs cultivés ou du sable. Au détour d'un virage, apparaît au loin en haut d’un massif rocheux le temple d'Alexandre. C'est fou comme l’on manque de perspective dans une oasis. À quelques mètres près, on pensait devoir marcher des heures avant de trouver le temple alors que nous étions à quelques mètres de celui-là seulement !



Visite au pas de charge (enfin presque) car la chaleur arrive et nous ne sommes pas encore bien habitués. Belle vue depuis le temple sur les lacs salés où l'on ne peut s'empêcher de penser au livre d'Alain Blottière, l’oasis : Siwa (commander sur Amazon) qui décrit le lever de soleil si beau depuis cet endroit. Au passage ce livre est absolument indispensable pour comprendre cette oasis si particulière.



(c) Photo par Carmen S.
Redescente vers le bain de cléopatre. Nous croisons quelques charrettes sur le sentier en terre battue qui serpente au milieu des canaux où une eau limpide s'écoule lentement.

Passage devant le temple d’Amon en bien mauvais état. Jadis relié au précédent, il ne subsiste que sous forme de ruines... un officier ayant eu la brillante idée de le dynamiter pour utiliser les pierres dans la construction du poste de police. Consternant surtout que cela ne s’est pas passé en 1800 mais en 1950…

Plus loin, se découvre au milieu des palmiers le bain de Cléopâtre. Rien à voir avec Cléopâtre qui n'a jamais mis les pieds ici. Encore ne fois, un fonctionnaire zélé a trouvé que le nom de la source où le grand Alexandre s'est baigné (Ain al-Guba) après avoir consulté l’oracle n'était pas assez sexy et lui a donné ce nom. Nous ne nous baignons pas mais après avoir vu deux sources, l'envie devient pressante d'essayer ces piscines naturelles très propres et tellement anachroniques en plein désert.

Les dattes se mangent sur les palmiers!!


Retour au village par des quartiers plus résidentiels. Même si cela manque de charme, on ne retrouve pas le style HLM-bloc soviétique des banlieues d'Alexandrie, du Caire ou de Port-Saïd.
Pause repas au East West restaurant. À conseiller car il n’est pas encore sur le guide du routard (édition 2006-2007). Des Américains parlent très fort et intelligiblement de leurs déboires en Syrie. Que vont-ils chercher là-bas ? Les remarques de leur part ne semblent absolument stupides. Décidément, j'ai du mal avec certaines de ces personnes. Nous prenons contact avec un couple de jeunes qui sont intéressés pour partager le pick-up que nous envisageons de prendre pour aller à Bahareya sans passer par Alexandrie ou le Caire en traversant le désert.
Excursion dans les dunes. Pause repos avant le départ pour l'excursion que Mohamed (un jeune rencontré dans le bus Alexandrie - Siwa et qui tient une boutique d'artisanat) nous a organisé. Au programme, 4x4 pour voir la montagne de Dakrur où les égyptiens s’enterrent dans le sable pour soigner les rhumatismes, traversée du lac Zaytun en chemin, une baignade aux sources d’Abu-Shruff et surtout découverte de la grande mer de sable avec ses coquillages et le coucher de soleil. Que dire sinon que cette excursion fut magique et donne une idée de la beauté de cette oasis. Splendide lac aux couleurs turquoise et aux reflets ivoire causés par le sel.



Magie de la baignade au milieu des dunes dans une eau très fraîche et à peine salée dans la source de Abu Shruf.

Grands moments de bonheur sur les dunes à surfer dans les pentes et à se faire peur en haut des crêtes.
En vidéo...




Un chauffeur qui maîtrisait son engin (Hassan Abu Zahra - contact mail : soona_safari[@]yahoo.ca) ...
Ambiance...


...et un groupe sympa : avec nous une québécoise, un Canadien et un irlandais journaliste pour la BBC 1 qui réalise une série en prime time : 1080 jours autour du monde. Le rêve d'être payé pour voyager quand même ! (site web: imaginetv.co.uk).






Libellules du Désert...



Coucher de soleil en temps réel...

Retour à l'hôtel où l'on se remet de nos émotions : le 4x4 c'est super mais si le chauffeur est bon et joue le jeu, ça devient très remuant.
Couscous (le seul probablement que nous mangerons en Égypte) et dodo.
Principales dépenses de la journée (pour 2 personnes):
Hôtel: 45 LE (Cleopatra Hotel)
Eau: 6 LE
Excursion: 60 LE/pers. + 5 €/pers. de taxe (à payer en € ou $)
Resto midi: 17 LE
Resto soir: 27 LE
Entrée temple de l'oracle: 10 LE/pers.

>> Vers J13 - Vers Bahariya

4 Commentaire(s):

  • Le samedi, 27 janvier, 2007, Anonymous Anonyme a écrit...

    Abu shruf: une eau extraordinairement claire !et la merd e sable si belle!!!
    J'ai assisté à tous les couchés de soleil sur le desert ou les lacs de Siwa: ce fut toujours un emerveillement de couleurs!!!
    Chimô

     
  • Le mardi, 30 janvier, 2007, Blogger JODIDO a écrit...

    Ah, mauvaise nouvelle:le Temple de l'Oracle est payant maintenant!!!
    J'ai découvert SIWA en 1990, à l'époque,il y avait 1 seul hôtel pour Routards et coutait 2 EP.
    Le restaurant EAST/WEST n'est pas récent, car il date de 94 ou 95 si mes souvenirs sont bons.Je suis retourné à SIWA en Février 2005 pour la dernière fois, et je dosi dire que la tournure commerciale que prenait l'oasis (beaucoup trop d'agences de safaris,d'Internet cafés) ne m'a guère enchanté.

     
  • Le jeudi, 20 décembre, 2007, Blogger Alablo a écrit...

    Merci de m'avoir cité ! Vos pages sur Siwa sont vraiment belles, et vous avez eu le bon goût de ne pas montrer tout ce qui enlaidit l'oasis aujourd'hui et m'attriste beaucoup (le remplacement de l'architecture traditionnelle par des maisons horribles, la multiplication des lampadaires qui anéantissent la nuit). Mais Siwa délivre encore beaucoup de magies...
    Très cordialement,
    Alain Blottière

     
  • Le jeudi, 20 décembre, 2007, Blogger Amo a écrit...

    Je dois dire que je suis un brin ému par votre message. J'ai en effet découvert par hasard votre livre dans une librairie de St Germain des Prés a Paris lors d'un week-end (je suis Lyonnais).... et cela a été la motivation principale pour aller se perdre au milieu du désert lybien.
    Merci a vous pour ce beau témoignage d'une oasis qui, certes, a du changer mais garde (encore) une magie que l'on n'oublie pas si facilement.
    Cordialement

     

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