J5 - Port Said

Exit le Caire et ses bouchons, ne nous partons à la recherche d'un peu plus de calme et de fraicheur avant d'attaquer le désert. Notre choix s'est porté sur Port-Saïd, ville née du projet fou de rallier la Méditerranée à la mer rouge par un canal.

Bus. Nous prenons le bus de 8 h 30 de la West Delta Compagnie depuis la station. L'organisation n'est pas parfaite mais cela était de bien pire au Maroc ou en Bulgarie. Le bus est relativement moderne et chose exceptionnelle... climatisé ! Il nous faut plus d'une heure pour quitter le Caire... À nous seuls nous sommes au passage responsables d'un peu de retard car il s'avère que les places sont numérotées ! Personne ne nous en a parlé... Et c'est en chiffre arabe (pas NOS chiffres arabes mais d’autres inconnus au bataillon) donc il y avait peu de chances de comprendre. La route est longue mais nous dormons une partie du trajet. Des policiers bloquent sporadiquement la route par des contrôles. Assez rassurant de voir autant de présence quasi-militaire parfois. À l'approche du canal des bateaux dépassent des sables comme par magie et semblent flotter dans l'horizon.

Port-Saïd. Au premier abord la ville n'a rien d’un endroit idyllique. Des raffineries nous accueillent puis ce sont des quartiers entiers de barres HLM qui occupent le bord de la route. Notre hôtel est presque au bord de mer. Nous partons nous promener et, à notre grande surprise, nous découvrons une ville qui sous une épaisse couche de patine et de poussière à gardé les traces de son origine : le creusement du canal. En effet c’est ici qu’avait élu domicile les familles des ouvriers puis après l'ouverture les compagnies d'import-export, les banques, des consulats etc.... On découvre au milieu des constructions récentes des jolis immeubles en bois style Belle Époque (1850) aux balcons avec des rambardes sculptées et aux inscriptions datant d'une autre époque.

Beaucoup de choses en français nous rappellent à notre passé colonialiste.

Petit tour du côté de la plage. Joli port de pêche que nous entre-apercevons entre les grilles.

La plage est très sympa avec toutes ces familles assises sous des parasols et qui regardent la mer sans se baigner.

Des hôtels assez luxueux ôtent malheureusement un peu du charme à l'endroit. Un fort vent du large agite la mer et nos cheveux.

Au loin une file d’énormes bateaux font la queue pour entrer dans le canal.

Traversée du canal. Nous empruntons les bacs qui font l'aller-retour entre Port-Saïd et Port-Fuad de l'autre coté du canal (gratuits).

En vidéo...

Magnifique vue sur le bâtiment au toit vert de la direction du canal.

Au loin, des énormes tankers entrent dans le canal, d'autres sont stationnés sur les rives. Sur l'autre rive, des enfants prennent des cours de natation dans une piscine naturelle au milieu du canal. Étonnant !

Port Fuad. Datant de la même époque que Port-Saïd, la ville a conservé les habitations destinées aux ouvriers du canal et aux ingénieurs (plus grandes). En 100 ans les arbres ont grandi et ce sont de parfaits quartiers résidentiels à l'européenne que nous découvrons.

Retour à Port-Saïd sous un soleil couchant qui colore le canal avec une palette de rouges et de jaunes et donne encore plus de charme à ce petit bout du monde.

Merveilleuse fin de soirée dans une atmosphère tellement décalée…

Principales dépenses de la journée (pour 2 personnes):

Bus: 16 LE/pers. (Le Caire - Port Said)
Taxi: 5 LE
Hôtel: 50 LE (Hôtel de la Poste)
Bar: 17 LE (bière + jus d'orange)
Resto: 16 LE

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